Le mardi 25 mars, je suis arrivé à Paris, prêt à relever un nouveau défi qui, je l’espère, apportera joie et chaleur aux résidents de plusieurs maisons de retraite. Ma mission ? Partager la musique avec les personnes âgées, notamment par le biais de petits concerts de violon. Ayant commencé à jouer à l’âge de cinq ans avec un répertoire strictement classique, je m’apprêtais à découvrir les mélodies qui résonnent le mieux auprès des personnes âgées en France.
Cette aventure était pleine de premières : mon premier séjour prolongé à Paris (ma seule visite précédente n’avait duré que quelques heures !), ma première fois à jouer des classiques des années 60 au violon, et ma première fois à pénétrer dans une maison de retraite française. C’est avec enthousiasme et un peu de nervosité que j’ai entamé ma première visite.
À mon arrivée, nous avons fait le tour de la maison, en annonçant le concert qui allait commencer dans un quart d’heure. La nouvelle a été accueillie avec surprise, curiosité et quelques sourires. En commençant à jouer, je me suis rapidement rendu compte que les partitions que j’avais trouvées en ligne étaient loin d’être idéales. L’improvisation est devenue mon alliée alors que j’essayais de jouer Les Lacs du Connemara de mémoire — disons que toutes les notes n’étaient pas parfaitement accordées ! Cependant, j’ai rapidement découvert la chanson préférée du public : La Maladie d’Amour de Michel Sardou, une chanson qui est devenue un succès dans presque toutes les maisons de retraite que j’ai visitées cette semaine-là.
Après chaque représentation, je répondais aux demandes de chansons, en essayant de faire revivre les mélodies chères à la jeunesse des résidents. Au cours de ma première semaine, j’ai visité cinq maisons de retraite, chacune avec ses propres moments spéciaux. Un moment inoubliable a été celui où une résidente de 93 ans s’est approchée de moi et m’a demandé si elle pouvait jouer de mon violon. Pris par surprise, je lui ai volontiers tendu le violon et j’ai assisté à sa première prestation depuis 25 ans. Son talent et sa passion m’ont laissé pantois. Je ne peux qu’espérer jouer moitié moins bien à son âge !
Un autre moment remarquable s’est déroulé dans une maison de soins dotée d’une chapelle à couper le souffle. Alors que la lumière du soleil filtrait à travers les vitraux, projetant des teintes bleues dans la pièce, j’ai appris que pour certains résidents, c’était la première fois qu’ils souriaient depuis des années. Cette constatation m’a profondément touché. C’était un rappel poignant de l’immense impact de 1 Lettre 1 Sourire, une organisation qui se consacre à apporter de la joie et des liens à ceux qui en ont le plus besoin.
Ce voyage a déjà été incroyablement enrichissant, et j’ai hâte de continuer à partager de la musique, des histoires et des sourires avec ces personnes merveilleuses. Parfois, il suffit d’une lettre, d’une chanson ou d’un simple geste pour illuminer la journée de quelqu’un. En retour, j’ai vécu des expériences que je chérirai à jamais.
